vendredi 14 novembre 2008

"Le faux procès en racisme insinué contre la France. " par Ivan Rioufol

Comme d'habitude Mr Ivan Rioufol nous livre, en ce vendredi matin dans la page 'Opinions du Figaro du 14/11/2008, ses réflexions frappées au coin du bon sens ... qu'il en soit, au moins ici, une fois encore remercié.

Il a raison de rappeler l'article premier de notre constitution : « La République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion ».
Il aurait pu aussi rappelé que la France est le pays des droits de l'homme.
Il a encore raison de stigmatiser les bien-pensants, dans le contre-sens total, qui « Au nom de l'antiracisme, (ils) parlent de couleur de peau. »

Il a raison sur toute la ligne et je vous laisse découvrir par vous-même la teneur de ses arguments.
La République est 'une' et 'indivisible' et ce qui manque par dessus tout c'est « Le patrio­tisme, qui s'observe aux États-Unis, (et qui) est ici moins fréquent que les Marseillaise sifflées et vite excusées. »

Tout communautarisme est un poison pour la démocratie et la République!
Et la discrimination positive en est le véhicule.


Contrairement à « La multiethnicité, qui n'a pas trente ans», la lutte pour la parité, légalisée en son temps, a, elle, plus de trente ans. Et on peut en analyser les résultats. Il est clair que l'on peut être satisfait du résultat quand on voit une Compagnie comme IBM Corp qui a nommé deux femmes, en quelques années, à la tête de la filiale française. Inversement quand le processus est poussé à l'absurde comme dans la constitution des listes électorales, avec un quota paritaire légalisé, on en voit les limites, non pas au niveau des compétences comparées mais bien évidemment au niveau du nombre des candidatures et de leurs mérites respectifs.

Et ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, si la réforme des structures administratives de notre pays est à l'arrêt, c'est bien par ce que la suppression d'un échelon, après la parité, créerait un séisme supplémentaire dans la fonction publique.

Je laisserai la conclusion à Mr Rioufol : « La multiethnicité, qui n'a pas trente ans, gagnera ses places. Elles s'ouvrent déjà aux prix Goncourt et Renaudot. Mais seuls le talent, le mérite, l'effort devraient en décider. » Surtout les efforts d'intégration car comme s'interroge Ivan Rioufol: « Les activistes des minorités, qui réclament leurs dus, évacuent les problèmes nés d'une intégration asphyxiée. Aiment-ils cette France dont ils font le procès ? »

Merci Monsieur.

mercredi 5 novembre 2008

They did it! ...God save America ... OBAMA est élu.

Barack Obama est élu.

Vécue en direct à la télévision, cette élection, déjà pressentie comme probable depuis plusieurs jours, semaines, mois (?!), a été un grand moment d'émotion.

Dans les heures qui ont précédé, le doute a étreint le monde entier: était-il possible qu'une si grande espérance (la lutte raciale faisait rage dans ce pays il y a à peine quarante ans) puisse être anéantie dans le secret de l'isoloir?! Tous ensemble nous avons retenu notre souffle tout en déployant un dispositif technique et humain sans précédent pour couvrir l'évènement.

05:30 du matin ... je me lève ... j'allume la télévision ... « They did it! » (NdlR: 'Ils l'ont fait')

Magnifique!
Victoire nette, sans appel.

06:00 du matin, toujours en direct, 1er discours du nouveau Président des USA:
« Yes We Can : MERCI, mais la route sera longue et difficile, même si c'est une victoire de la démocratie, même si c'est une preuve éclatante des toujours tout possibles dans ce grand pays. La puissance des USA réside dans ces possibles, pas uniquement dans sa puissance et sa richesse. »
(Libre traduction de l'auteur de ces lignes)

Au-delà du show à l'américaine, une constante est ressortie des images transmises: une fantastique émotion des témoins de l'évènement!

Emotion que j'ai ressentie fort, très fort.

Et je dois dire qu'elle fut à l'image de mes plus grandes émotions d'individu, toutes venues d' outre-atlantique, à l'exception de celles de mon vécu propre:

- Le rêve brisé d'un JFK en novembre 1963,
- Le rêve réalisé d'un premier pas sur la Lune en juillet 1967,
- L'horreur de ce 11 septembre, quand, les télévisions du monde entier nous ont transmis les premières images de l'attentat contre la 1éré tour jumelle du WTC et que nous avons vécu en direct l'attaque de la 2éme tour.

Longue vie Mr Obama!
Maintenant il faut s'attaquer à cette tâche immense: satisfaire les aspirations légitimes que vous avez fait naître.
Que Dieu vous accompagne!

God Save America.



Post-scriptum:
1) Lorsque j'ai entamé la rédaction de cette note mon correcteur orthographique n'a pas reconnu « Obama »!
2) A l'inverse Google ne se trompe pas si vous tapez « 9/11 ».
Juste une question de temps.

dimanche 26 octobre 2008

N'est pas 'Capitaliste' qui veut ...

Le Monde du Samedi 25/10/2008
Analyse de Frédéric Lemaître: "Sauvons le Capitalisme des Capitalistes!"

Cher Monsieur,

Vous avez entièrement raison sur le fond.

Néanmoins, n'est-ce pas une erreur de considérer ces exactions comme pouvant être attribuées aux 'capitalistes'. En effet un 'capitaliste', selon moi, et selon la définition d'origine est une personne 'qui dispose de capitaux engagés dans une entreprise' (Le Robert); je dirais même plus que c'est une étiquette que l'on devrait réserver aux entrepreneurs, majoritaires en leur société et le plus souvent 'créateurs' de leur entreprise. Ce n'est que par extension et par excès que l'on considère comme capitaliste toute personne dite 'riche' et/ou possédant des valeurs mobilières.
Les 'dirigeants' du CAC40, comme vous les appelez, bien justement, sont des salariés, qui plus est sans patron, et c'est là où le bât blesse!
Je vous mets au défi de trouver de telles exactions au sein d'entreprises avec un vrai capitaliste à leur tête, un 'capitaliste' qui a créé sa société, qui y a mis toutes ses économies, seul maitre à bord après Dieu. Celui là ne perdra pas son capital social en jouant à la loterie et n'aura pas pour rémunération 'deux siècles de salaire médian' !
Alors de grâce, ne nous trompons pas de combat.
C'est tout le système d'état qui est en défaut.
Et ce n'est ni une question de droite, ni de gauche, malheureusement.

Et tous ces errements du système d'état sont à la charge des 'capitalistes' créateurs de richesses dilapidées par ce 'foutu' système, et, probablement aussi: système 'foutu', et c'est tant mieux!.

Merci de votre attention.


Réponse de Mr frédéric Lemaître :

"LEMAITRE Frédéric"
à : "eric.m_ump@yahoo.fr"
date :
29/10/08 14:15
objet : RE: Sauvons le Capitalisme ...

Cher Monsieur,

Merci de votre commentaire auquel je souscris volontiers, même si les dirigeants du CAC 40, actionnaires grâce aux stock-options ont un statut ambigu.

Merci de votre fidélité à notre journal

Frédéric Lemaître

jeudi 23 octobre 2008

Education ... quand tu nous tiens!

Le Figaro nous a proposé, dans le quotidien papier du 22 octobre, un débat entre notre Ministre, Xavier Darcos, et, le philosophe Marcel Gauchet (Article non publié à ce jour sur le site web du Figaro).

La qualité du débat ne peut être mise en cause ... MERCI Messieurs.

Mais ...

On ne se refait pas, et alors que je n'ai rien à voir avec l'Education Nationale, je ne peux m'empêcher de réagir à ce qui me semble si loin des réalités et des besoins en la matière.
Aujourd'hui, néanmoins, avant tout, je ferais amende honorable et j'avoue ne pas prendre en compte, ou si peu, les avis des principaux concernés: les élèves! Et peut-être est-ce là que le bât blesse!
Je fais partie probablement, à 60 ans, d'une vieille école! Celle du respect pour les différents savoirs et leurs maîtres.

1) Le Figaro attaque fort: « ... perte de légitimité du savoir ... et perte du caractère sacré de la connaissance ... ?»

MG acquiesce et conclut: « Les pédagogues ne régleront pas cette question par des recettes didactiques. »
XD se veut moins « fataliste » et en veut pour preuve qu'il est possible de « leur enseigner quelque chose (aux élèves) en particulier dans les classes où il n'y a pas de difficulté particulière. »

2) Le Figaro : « Comment expliquer un tel phénomène? »

MG propose « un débat engageant non seulement les professionnels de l'éducation, mais la collectivité entière. »
XD met les points sur les 'i': « Il y a l 'idée que tout savoir peut être soumis à l'opinion, y compris celle des ignorants. »

La messe est dite.

Comment peut-on envisager débattre sur une vérité vraie: les bases de connaissance sont indispensables à tout citoyen du monde, du nord, du sud, de droite ou de gauche. Sans bases de connaissance il n'y a pas de communication possible, et sans communication il n'y a pas d'insertion dans la société! Il n'y a pas d'alternative!

Le seul débat est: comment on fait pour revenir, vite, très vite, à des pratiques normales et incontournables?!

XD, à mes yeux au moins, marque un point décisif en osant affirmer: « Il faut accepter que des choses vous soient imposées pour faire de vous un être libre. »
Merci Mr Darcos.

Mais je dois dire, malheureusement, que Mr Darcos m'inquiète quand il nous fait part de son ambition première: « Si on arrive déjà à socialiser les enfants, à parvenir à ce qu'ils s'écoutent, et à leur faire parler une langue qui ressemble au français, je serai très content. »

Quel programme!

(Je vous passe les échanges sur les 'options' envisagées, l'école du samedi et autres commentaires sur le film « Entre les murs. », qui me semblent si loin des besoins fondamentaux.)

Décidément, je crois, que je ne me ferais jamais à cette idée que l'éducation et les savoirs de base puissent être l'objet d'autant de débats.

Place au tout internet et à son « open knowledge » ou « savoir libre », c'est peut-être la solution.


Le 13 octobre 2008: Visite à Marseille de Xavier Bertrand ... c'est un 'BON'!

Quel plaisir d'écouter cet homme là!

Il n'est pas étonnant de le retrouver dans la garde rapprochée, composée de sept Ministres, du 'patron', Nicolas Sarkozy.
On a tout autant de satisfaction à le savoir Vice-Président du parti.

En tant que Ministre, il reconnait les erreurs de communication passées, et après avoir expliqué les dernières actions du gouvernement, financement des mesures anti-crise internationale de la finance, en termes clairs et percutants, il appelle tout sympathisant ou militant à porter la bonne parole, partout! Il a raison. C'est fou ce que la non-communication sur le 'paquet fiscal' nous coûte cher!

En tant que VP UMP, il redit haut et fort que l'époque est à la démocratie.
En particulier, il confirme que les têtes de liste pour les élections Européennes seront désignées par un vote des militants.
MAIS ... !
En face des droits il y a des devoirs! Ceux qui ne feront pas leur boulot seront écartés, qu'on se le dise.

Maintenant, il y a loin de la coupe aux lèvres et le tout prendra du temps; j'en veux pour preuve les errements présents:

- Le dernier sondage national proposant aux militants de débattre, oui, mais à l'intérieur d'une liste, FERMEE, de cinq sujets de société, bien loin des préoccupations de nos concitoyens et de nous-mêmes.

- Le lancement des 'Ateliers du changement' avec sa première session, 'Refonte ('refonder' n'est pas français!) du Capitalisme', annoncée aux militants par mail le LENDEMAIN de la table ronde!

- L'absence à ces tables rondes de tout 'candide(?!)' issu de la masse des militants.

Néanmoins, restons positifs!
Nicolas Sarkozy a imposé les nouveaux adhérents autour de la table.
Xavier Bertrand, en double fidèle, dit la même chose et ce sera encore le cas lors des prochaines élections internes.

Alors, soyons attentifs mais patients.

Encore MERCI Monsieur Bertrand.
Revenez souvent.

mercredi 4 juin 2008

On nous prend pour des ‘Gogos’ !

C’est ce que sous-entend Michel Schiffres dans son ‘Billet’ du 28 mai 2008 dans le Figaro. Et ce, à propos de la controverse de l’impact de l’augmentation des prix du pétrole sur les recettes de l’état : TIPP + TVA.

Cela peut se comprendre de la part du gouvernement, attendu que les sciences politiques sont aux antipodes des sciences économiques et font rarement bon ménage.

Mais qu’une Fédération professionnelle d’Entreprises Privées fasse de même c’est inacceptable !

La Fédération des Magasins de Bricolage (BHV, Brico Dépôt,, Bricoman, Bricomarché, BricoPro, Bricorama, Castorama, Catena, La Boîte à Outils, Leroy Merlin, Les Briconautes, L’Entrepôt du Bricolage, Mr.Bricolage, Weldom), sur une pleine page de nos quotidiens, veut nous convaincre qu’il faut bloquer la REFORME des DELAIS de PAIEMENT, et ce en faisant l’amalgame entre BFR (besoins en Fonds de Roulement) et Capitaux propres (propres à financer les postes bilanciels que sont les stocks et le poste client).

D’accord, ce ‘Communiqué’ est adressé aux Députés.
Il peut paraître de ‘bonne guerre’ que de profiter de leur ignorance du monde de l’Entreprise, mais c’est oublié que cette réforme est réclamée depuis longtemps par les Entreprises elles-mêmes !

Mais plus grave encore, le raisonnement présenté est plus que fallacieux, car exclusivement justifié par une corrélation avec la rotation des stocks.

1) L’inventaire, relativement constant en masse, est un poste du Bilan donc à financer par des fonds propres et certainement pas exclusivement par la dette fournisseur.
La gestion de la rotation des articles n’a rien à voir avec la durée des règlements, c’est une variable d’ajustement fonction des sorties et des quantités économiques de commande.

2) Qui peut croire que ces grandes enseignes n’ont pas les moyens informatiques pour gérer au plus près la rotation de leurs articles alors même que les linéaires sont agencés en fonction des saisons (allez trouver un BBQ en hiver ou un chauffage en été !) ?

3) La mesure la plus communément employée pour évaluer les besoins en fonds de roulement s’exprime en nombre de jours de Chiffre d’Affaires à couvrir. Mesure quantifiée pour jauger de l’impact du décalage entre les règlements clients et les règlements fournisseurs. Mais en l’occurrence les clients payent comptant. Cela veut dire que pour les articles à fort taux de rotation, l’entreprise a encaissé avant même d’avoir payé son fournisseur !

Tout cela n’est pas sérieux, d’autant que cela fait longtemps que les consommateurs que nous sommes sont au courant que les produits financiers résultants des décalages favorables entre règlements clients et règlements fournisseurs sont immenses dans toutes les grandes enseignes, y compris celles spécialisées dans le Bricolage ou autre.

Les ‘Gogos’ feraient bien de se rebiffer.
Malheureusement les ‘class actions’ à la française ont encore été repoussées par le gouvernement, contre la volonté des Députés.

Yves de Kerdrel: un pilote à la tête d'EDF?

Je comprends Y de Kerdrel quand il est réticent à remettre les anglais dans la voie du nucléaire au frais des contribuables (EDF est donc encore subventionnée ?!) français mais ne serait’ il pas temps de penser EUROPE ?

Europe Politique, Europe Diplomatique, Défense Européenne et pourquoi pas, indépendance énergétique de l’Europe dans sa globalité. Charge à nos entreprises bien françaises d’en tirer profits ? La vente ‘à la sauvette’ d’un excédent d’énergie ne me semble pas un projet très excitant. L’accumulation d’expérience par Areva dans la construction des nouveaux réacteurs est le meilleur garant de son leadership mondial.

Et si Areva construit 100% des centrales nucléaires en Europe, ce sera bien pour l'Europe et bon pour la France et les français.

Quant à EDF, que cette superbe entreprise fasse son métier là où bon lui semble.
Et s'il faut 'mailler' le réseau européen, cela est un challenge à sa portée.

Une française de plus vient d’être prise en otage.

Prise en otage ... par la France bienpensante !

Voilà une femme, humiliée à l’aune d’us et coutumes d’un autre temps, qui a bénéficié d’une compassion compréhensible d’une magistrate ‘éclairée’ qui a voulu abréger son parcours judiciaire et qui se retrouve à la Une de la Presse Nationale.
Otage certainement, et probablement meurtrie à vie par la soif d’expression médiatique des défenseurs d’une cause gagnée d’avance et ne nécessitant pas débat.

mercredi 19 mars 2008

Fiscalité pour les NULS ... ou ... Dîner de C...!

Supposons que chaque jour, 10 personnes sortent dîner en groupe.
L'addition pour les 10 convives s'élève à 100 EUR. Si ces personnes payaient l'addition de la même façon que nous payons les impôts, elles se partageraient la note ainsi:

Les 4 premiers convives, les plus pauvres, ne paieraient rien.
Le 5e convive paierait 1 EUR.
Le 6e convive paierait 3 EUR.
Le 7e convive paierait 7 EUR.
Le 8e convive paierait 12 EUR.
Le 9e convive paierait 18 EUR.
Le 10e convive, le plus riche, paierait 59 EUR.

Les 10 personnes dînaient jour après jour au restaurant et semblaient satisfaites de l'arrangement.

Un jour, le patron décida de leur octroyer une ristourne:
"Puisque vous êtes tous de si bons clients, je vais vous réduire le prix de votre repas quotidien de 20 EUR".

Ainsi, à partir de ce jour, le dîner ne revenait plus qu'à 80 EUR. Le groupe souhaitât poursuivre la même 'juste' répartition de l'addition.

Il fut décidé que les 4 premiers continueraient à dîner gratuitement.

Mais comment répartir les 20 Euros de ristourne entre les 6 autres personnes?
Celles-ci réalisèrent que 20 EUR divisés par 6 font 3.33 EUR.
Si on retranchait ce montant de chacune des parts, la 5e et la 6e personne finiraient par percevoir une RETRIBUTION pour consommer leur repas.

Aussi, le patron du restaurant suggéra qu'il serait équitable de réduire la part de chacun à peu près proportionnellement au montant de leur participation antérieure.

Et ainsi fut fait,
Le 5e ne payait plus rien.
Le 6e payait 2 au lieu de 3 EUR (économie de 33%)
Le 7e payait 5 au lieu de 7 EUR (économie de 28%)
Le 8e payait 9 au lieu de 12 EUR (économie de 25%)
Le 9e payait 14 au lieu de 18 EUR (économie de 22%)
Le 10e payait 49 au lieu de 59 EUR (économie de 16%)

Chacun des 6 convives profitait de cet arrangement et les 4 personnes les plus pauvres continuaient à consommer gratuitement.

Mais une fois hors du restaurant les 10 commencèrent à comparer leurs économies respectives:

- Le 6e déclara: "je n'ai bénéficié que d'1 des 20 EUR concédés par le patron". Elle pointa alors son doigt sur la 10e personne : "Lui, en revanche, a profité de 10 EUR !".
- " Oui, c'est vrai", s'exclama la 5e personne. "Moi aussi, je n'ai économisé qu'1 EUR, c'est injuste qu'il ait reçu 10 fois plus que moi!"
- " C'est vrai!!" hurla la 7e personne. "Pourquoi devrait-il recevoir 10 EUR en retour alors que je n'en ai eu que 2? Ce sont toujours les riches qui profitent des réductions!"
- " Attendez voir!" s'exclamèrent à l'unisson les 4 premières personnes. "On n'a rien reçu du tout. Ce système inique exploite les pauvres!"

Et ainsi de suite ...

Le jour suivant, le 10e convive ne se présenta pas au dîner et les 9 autres dînèrent sans lui. Mais lorsque le patron apporta l'addition, ils réalisèrent qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour payer la totalité de l'addition.

Cherchez l'erreur!

(d'après une idée originale de Mr/Mme "X" transmise sous forme de spam par Mr/Mme "Y" et modifiée 'légèrement' par 'Un Citoyen Quelconque'.)

mardi 26 février 2008

On a la Presse que l'on mérite ... !

Quand on sait que des supports sont prêts à payer des fortunes pour disposer de "sensationnel" à la une... il ne faut pas s'étonner que certains fassent de la "provoc" avec le complice et son téléphone portable à proximité.

Et on voit le résultat.

Mais bien sûr, je reconnais à l'homme, d'état fut-il, le droit et le devoir de se faire respecter... en termes peut-être mieux choisis ... mais dans l'instant c'est parfois difficile !

Surtout quand c'est mérité ... Pauvre con!

Pas d'émotion.

dimanche 24 février 2008

Aujourd’hui on nous donne le choix ( !?) entre récession, stagflation et/ou inflation.

Plus personne, en dehors de certains pays émergents, n’ose parler de croissance dans un avenir à terme visible. On commence plutôt à s’interroger sur la durée éventuelle de cette passe difficile et sur les conséquences probables.

Devons-nous vraiment avoir peur de cette conjoncture présentée comme une menace inéluctable ?

Le problème, c’est que dans une économie de marché, seule une croissance soutenue (supérieure au taux d’inflation) permet de maintenir ou d’augmenter le niveau de vie de tout un chacun.

Cela veut-il dire que, pour maintenir notre taux de satisfaction, nous devons tous devenir des « décroissants » : ils travaillent moins, ils gagnent moins, et ils sont heureux, comme définis sous la plume de Gaëlle Dupont dans Le Monde du 30/05/2007. Pas sûr, même si probable dans certaines limites, et heureusement, car une telle démarche n’est pas très favorable à l’évolution de l’humanité, et, écologie ou pas, ce sont bien les différents progrès, scientifiques, techniques, …, les différents ‘plus’ en général (pas les ‘moins’), qui ont permis à tout individu de s’adapter à un monde qui change en permanence et d’augmenter son espérance de vie; charge à chacun de se déterminer, individuellement ou collectivement, sur le bienfondé de ce parcours.

A ce sujet, Alan Greenspan, dans son excellent livre, Le Temps des turbulences (chez JC Lattès), déclare : « Face à l’aspect menaçant de la ‘destruction créatrice’ (concept, exprimé par Joseph Schumpeter en 1942, sur lequel on reviendra un peu plus loin), presque tout le monde dans les pays développés et une part croissante des gens dans les pays en développement ont préféré un moindre degré de bien-être matériel en échange d’un moindre stress. »
Mais dans ce cas il s’agit d’un choix personnel et qui n’est pas forcément significatif d’un point de vue macroéconomique.

Sur le plan macroéconomique le Figaro a publié le 22/02 une excellente analyse de Jean Pierre Robin, sous le titre : « La stagflation constitue un risque aussi périlleux que la récession pour les Occidentaux ». Si j’adhère totalement à son analyse : « … la stagflation … une telle situation est contre nature : le fonctionnement normal de tout marché est que les prix s'assagissent lorsque la demande recule.» Et de noter que non seulement les prix montent, en particulier sur les matières premières, mais de plus un autre phénomène nous vient d’Allemagne : « … l'accord salarial signé cette semaine dans la métallurgie allemande (une hausse de 5,2 %) constitue un signal d'alerte. » Il y a effectivement de quoi s’inquiéter et de conclure : « Il ne faut pas badiner avec la stagflation. »

Et pourtant, la conjoncture actuelle, vue à travers mon bout de lorgnette personnelle, me procure quelques raisons d’être fort satisfait.

Les prix des matières premières augmentent, et je mets dans cette catégorie les produits agricoles comme le lait, les céréales ou les fruits et légumes. Ce sont des matières premières pour toute l’industrie agro-alimentaire. Je suis satisfait et j’aurais même tendance à dire : enfin !
Enfin, mais ne crions pas victoire : cette semaine on a pu voir au Journal Télévisé un éleveur de porcs tout content de nous dire que les cours avait atteint les 165 Euros pour un prix de revient de 138 Euros. Il était super heureux car ce cours supérieur au prix de revient lui procurait une marge positive ; mais cela représente une marge brute de 16% et il n’y en a pas de trop pour payer les salaires, les frais et d’éventuels intérêts d’emprunts.

Par contre ce qui dérange c’est que cette augmentation des cours, à la production, est telle, pour le blé ou le lait, en particulier, que si les intermédiaires, industrie et distribution, ne font pas des efforts au niveau de leur propre marge (bien supérieure aux malheureux 16% du producteur de porcs néanmoins content d’être à nouveau ‘in boni’), alors on atteint des prix à la consommation qui sont susceptibles de chambouler les marchés.

Le marché ne semble pas prêt à supporter des augmentations de 12 à 25 % dans les produits de première nécessité. Et si le consommateur doit, seul, faire l’effort, alors, ce sera au détriment d’un autre secteur économique car, depuis quelque temps déjà, l’augmentation virtuelle du pouvoir d’achat s’est faite grâce à une baisse des prix résultant de l’amélioration constante de la productivité, et pas par des augmentations de revenus disponibles!

On a atteint la limite.

A revenus constants le consommateur ne peut pas faire face à une inflation générale, donc il devra faire des choix, et/ou il lui faudra obtenir une augmentation de salaire.

Et c’est là que l’information venant d’Allemagne est un témoin notable d’une certaine évolution des mentalités. Ces 5,2% sont nettement supérieurs au taux de l’inflation et donc sont synonymes d’une véritable augmentation de pouvoir d’achat à prix constants (!?).

La bouteille de vin au prix du soda, le kilo de tomates à un prix inférieur à l’heure de stationnement, l’intermédiation qui s’adjuge 90% de la valeur ajoutée, c’est autant de témoins d’un système qui a atteint ses limites.

Depuis les débuts de la révolution industrielle on a surfé sur la vague des ‘destructions créatrices’ (j’aurais plutôt parlé d’innovation destructrice, mais je ne m’appelle pas Schumpeter !). Schumpeter voulait signifier que certains progrès technologiques sont destructeurs de pans entiers de l’économie mais souvent au bénéfice de l’ensemble. Les communications en sont un exemple : pour faire court on peut dire que le télégraphe a remplacé les relais-postes, le téléphone a mis au chômage les télégraphistes, et à ce jour, Internet et le courrier électronique font plus que de l’ombre aux Postes. Néanmoins, nul ne peut nier que le développement des communications a largement favorisé les échanges, commerciaux ou non.

Permettez-moi d’ajouter, humblement, que les fondamentaux eux n’ont pas changé (alimentation, santé, logement, famille), même s’ils ont été occultés ou dépréciés par une frénésie de l’innovation et/ou du toujours ‘plus’, pas toujours indispensables. Nous ne ferons pas l’économie d’un retour à ces fondamentaux quoi qu’il en coûte.

Nous n’avons pas besoin d’une régression !
Tout au plus devons nous nous préoccuper d’une plus juste allocation des « emplois et ressources » (au sens comptable) de notre bonne vieille planète.

Même si « Le temps des turbulences » est bien là, Alan Greenspan reste fondamentalement optimiste : « Ce n’est pas par hasard que l’être humain persévère et continue d’avancer face à l’adversité. L’adaptation est dans notre nature, un fait qui me conduit à être profondément optimiste quant à notre avenir. »

Rien de bien nouveau en définitive.
Juste quelques mouvements erratiques.
A suivre.