jeudi 22 février 2007

Graves Incidents Renault et France Inter

Courrier envoyé à France Inter suite à l'émission "La Bande à Bonnaud" de ce jour


Bonjour (plutôt Bonsoir !) à toute la bande à Bonnaud,

Ce jour, dans votre émission, vous avez fait une large place aux accidents survenus chez Renault, plus précisément au Technocentre que je connais bien.
Que les familles trouvent ici l’expression de mes sincères condoléances.

Vous avez invité Mr Daniel Sanchez, responsable de la Fédération CGT de la Métallurgie.

Monsieur Sanchez a été parfait !
Et c’est bien la 1ére fois que je le dis en parlant d’une intervention d’un membre de cette organisation syndicale que je n’apprécie pas trop (euphémisme !) eu égard à ses prises de position systématiquement excessives, au moins pour le commun des mortels que je suis.

Monsieur Sanchez a parfaitement décrit les pressions au travail subies par tout un chacun ! Et plus particulièrement par les cadres ou assimilés. Que ce soit chez Renault ou ailleurs.

Mais pas complètement et cela fera partie d’un deuxième ‘papier’ que vous pourrez voir sur mon blog ce soir ou demain (http://eric-m-ump.blogspot.com ).

Par contre ce que j’aurais aimé, mais que vous pouvez encore faire la semaine prochaine, puisque vous avez annoncé que ce serait le feuilleton de la semaine, c’est demandé à Mr Sanchez, ou à un autre syndicalistes, ou aux femmes et hommes de Renault, s’ils ne pensent pas que les 35H puissent être une cause réelle de la disparition du lien social ?!

En effet comment cela s’est-il passé ?
On a imposé les 35H, payées 39H.
Et qu’ont fait les entreprises, bien évidemment, elles se sont réorganisées pour produire en 35H ce qu’elles mettaient 39H à produire précédemment, au détriment de la flexibilité des temps de travail généralement tolérée jusqu’alors.

Bien sûr le balancier finira bien par revenir au point d’équilibre mais cela prendra du temps et surtout de nombreux collaborateurs auront, d’ici là, eu le temps de payer l’addition.

Car n’oublions pas, quand on parle 35H, il faut non seulement intégrer la baisse du temps de travail hebdomadaire mais aussi le passage de 5 semaines de congés à 9-10 semaines ou plus à coup de RTT et autres. Au total on a diminué d’environ 15% le temps de travail de tout un chacun.

Même si on n’a pas augmenté les salaires, et ce fût une faute lourde à charge de tous les salariés, car ceux-ci n’ont pas pu profiter des temps libres supplémentaires, faute du budget correspondant, l’alternative était simple : soit augmenté les prix de revient et donc de vente de 15%, chose insupportable pour le marché, que celui-ci soit un marché professionnel ou un marché grand public, mondial ou local, soit il fallait augmenter la compétitivité de 15%, mais là encore au détriment des salariés pressurés d’atteindre un objectif dément en si peu de temps.

Je précise que je suis de formation supérieure, entrepreneur, âgé de 58 ans, plutôt de droite et même soutien de Nicolas Sarkozy, pour l’élection à venir.

Pourquoi je dis cela ? Car bien entendu si Mr Sanchez pouvait me répondre, je suis bien sûr qu’il mettrait en cause l’entière responsabilité des entreprises et de ses patrons alors que ceux-ci ne font rien d’autre que de se défendre dans un milieu que l’on s’évertue à rendre de plus en plus hostile sans même penser aux conséquences pour les principaux intéressés.

Et que bien sûr je rejoins tous ceux qui pensent que le passage aux 35H a été une erreur fondamentale, même l’erreur du siècle, du moins de cette façon là et dans le temps imparti.

Et qu’enfin, néanmoins, ce problème (la santé physique et psychique des collaborateurs … pas les 35H) est un vrai problème, qui, je vous le promets, fait grand souci à de nombreux chefs d’entreprise !

Pour arrêter cette machine infernale, si je suis incapable de me prononcer, pour ou contre le retour en arrière, ce dont je suis sûr c’est qu’il faut arrêter de légiférer à tort et à travers et relâcher la pression réglementaire sur les entreprises.

Il faut renouer le dialogue et laisser les différents interlocuteurs gérer leurs problèmes ensemble et pour le bien de chacun. Nous ne sommes plus au XIXème siècle !
Seuls les désaccords devraient relever des lois et des tribunaux ! Pas le quotidien, qui heureusement se passe bien, en général, et probablement pour plus de 95% des concernés.
Vous n’accepteriez pas que l’état gère au quotidien votre contrat de mariage, alors pourquoi le faire au niveau de l’entreprise ?!

MERCI à tous ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’à la fin.

Cordialement vôtre,

Eric M.
Mailto:eric.m_ump@yahoo.fr

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