samedi 31 mars 2007

Gratuits encore …

La jeunesse est l’avenir de toute nation.
Il faut lui apprendre à pêcher ! Pas lui donner du poisson !

Concomitamment aux emplois gratuits, le Conseil Régional d’Ile de France vient de décider la gratuité des transports en commun pour les RMIstes et leur famille.

Ce n’est pas comme cela que l’on va remettre l’ascenseur social en marche.
Il n’y a pas de réussite sans efforts, sans envie de bien faire, sans envie d’arriver, sans envie d’être fier de ses propres réalisations.

Après un calamiteux « Le Bac pour 80% d’une classe d’âge », on en arrive à des minima sociaux pour tous et sans contrepartie !

OUI il faut transmettre à tous nos enfants un socle de connaissance légitime, nécessaire et souvent suffisant : savoir LIRE, ECRIRE, COMPTER et RESPECTER autrui.
OUI il faut valoriser le travail et le dépassement de soi au profit du plus grand nombre.
OUI il faut faire rêver nos concitoyens en mettant en avant la réussite de certains, leur parcours souvent semé d’embûches. Car si on y regarde bien ce sont souvent les plus défavorisés au départ qui font les parcours les plus remarquables ; l’adversité les a renforcés !
OUI les valeurs fondamentales de la République doivent retrouver toute leur place.
OUI un seul candidat est capable d’appliquer un tel programme !

Emplois jeunes gratuits ...

Moi, « La France Présidente », je vais financer les salaires et charges de votre prochain collaborateur pendant un an !
Moi, « La France Présidente », socialiste et fière de l’être, je vais faire ce cadeau aux entreprises pour qu’elles puissent augmenter leurs profits que je me ferais un plaisir de taxer fort !
Moi, « La France Présidente », j’ai décidé que les 500 000 emplois qui ne trouvent pas preneur sont des emplois ne nécessitant aucune compétence et donc :
Moi, « La France Présidente », je vais mettre à votre disposition "190 000 jeunes (qui) sortent du système scolaire sans qualification". Et vous allez réussir en un an ce que l’Education Nationale n’a pas réussi à faire en dix ans ou plus.
Moi, « La France Présidente », je ne me suis même pas demandé si ces 190 000 « jeunes » avaient envie qu’on les montre du doigt et qu’on les désigne à tout un chacun comme inemployables si on ne paie pas pour eux.
Moi, « La France Présidente », j’ai décidé que cette mesure ne pouvait concerner que les entreprises de moins de dix personnes, car ces TPE à taille humaine disposent de toutes les disponibilités nécessaires en temps et en énergie pour la prise en charge à temps plein de la responsabilité de ces jeunes adultes.
Pour vous aider dans cette tâche surhumaine, Moi, « La France Présidente », j’ai décidé de dédier un tuteur à chaque jeune pour le former au cas vous ne connaitriez pas le métier.
Moi, « La France Présidente », j’ai décidé que je n’avais pas besoin de prendre l’avis des principaux intéressés, ni des chefs d’entreprise et encore moins de mon équipe de campagne.

Dont acte.

jeudi 29 mars 2007

Vivre en france ...

- Le plus beau pays du monde.
- Le pays du romantisme et de la politesse.
- Le pays des terroirs hors pair pour la production du foie gras, de la truffe, du charolais, des coquillages et des poissons de ligne, des fromages, du pain et du vin, le pays des appellations d’origine contrôlée.
- Le pays de la gastronomie.
- Le pays des Arts et Belles Lettres.
- Le pays de Paris et de ses 30 000 communes satellites.
- Le pays de l’exception française.
- Le pays du bien vivre.

La France est le pays que le reste du monde nous envie et dont les français ne peuvent plus profiter !

Du moins ceux qui n’en ont ni le temps et ni les moyens, et c’est ainsi que :

Dès leur plus jeune âge les enfants sont confiés à la crèche.
Une fois arrivés à l’âge adulte, la société leur garantie des revenus à minima sans contrepartie.
Femmes et hommes ont des amours sous contrôles, comme les naissances.
En environnement professionnel les français sont soumis aux lois de la productivité.
Et enfin, fatigués par une vie active qui devrait être de plus en plus longue, ils sont poussés vers les hospices.
Drôle de vie !

Au moins cultivons le savoir-vivre.

En cette période électorale où tout un chacun, à sa façon, essaie de remettre au goût du jour les attributs de l’identité nationale, il est peut-être temps de réhabiliter la politesse.

La politesse est favorable à des relations humaines civilisées mais peut aussi grandement faciliter la vie de tous les jours : dans les commerces, dans l’entreprise, sur la route, à l’école, au stade, dans les transports en commun, … .

La politesse ne tient pas compte de la couleur de peau ou des pratiques cultuelles.

Finalement ce ne serait pas si mal.

(Le dernier paragraphe en gras a été repris dans le ForumFigaro2007 du 31/03)

mercredi 28 mars 2007

En 2007, le Président Lincoln aurait dit ....

Vous ne pouvez pas créer de la croissance en taxant le patrimoine.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Décourager l’entrepreneur ne sert pas l’emploi.
Désigner à la vindicte populaire la réussite de certains n’est pas compatible avec l’attrait d’un ascenseur social en bon état de fonctionnement.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Dépenser l’argent que l’on n’a pas obère l’avenir des générations futures.
Les principes de précautions sont liberticides.
Assister le citoyen ne peut remplacer l’encouragement de l’initiative personnelle.

Rappel : Abraham LINCOLN (Déclaration au Congrès des USA, 1860)

Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.
Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.
Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.
Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.
Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.
Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.

dimanche 25 mars 2007

JL Borloo : L'Architecte et l'Horloger ... Commentaires

J’ai lu le livre de JL Borloo.
J’ai eu l’occasion d’en dire ce que j’en pensais dans un premier post qui se voulait une critique personnelle globale.(Voir http://eric-m-ump.blogspot.com/2007/03/jl-borloo-larchitecte-et-lhorloger.html#links )

Voici quelques commentaires plus proches du livre.

1) D’abord un coup de griffe :« Nous avions sûrement, l’une des meilleures écoles du monde, fille ainée de la République, exemplaire car laïque, performante et gratuite, … . » (p.16)

On ne sait si c’est la France ou l’Ecole dont veut nous parler Borloo.Néanmoins en France, quand on fait référence à « la fille ainée de … », c’est unanimement à l’EGLISE que tout un chacun pense. Et cette filiation remonte à la conversion de Clovis.

Cela m’a dérangé, car en cette période anniversaire du Traité de Rome, cela me rappelle que la Constitution Européenne qui nous a été représentée avait gommé volontairement toute référence cultuelle au passé de l’Europe. Et j’ai toujours pensé que c’était une erreur.On ne peut pas bâtir en faisant table rase du passé. De la même façon que la « repentance » généralisée ne change rien à l’Histoire. Laquelle Histoire n’en retiendra probablement pas grand-chose de significatif.

Pour faire justice à JL Borloo, j’ai trouvé une autre référence à la « fille ainée de la République » sous la plume de Daniel Bermond , Journaliste à Lire :« Longtemps, à chaque 14 juillet (fête nationale) que Dieu faisait, la France, traditionnellement « fille aînée de l’Eglise », s’est souvenue qu’elle était aussi fille aînée de la République. »
A propos de : Monument érigé à la mémoire de la France, inventaire des lieux où elle s’est électivement incarnée, les Lieux de mémoire, l’ouvrage collectif réalisé entre 1984 et 1993 sous la direction de Pierre Nora. [1] par une centaine de spécialistes français parmi les plus éminents, viennent d’être réédités chez Gallimard.

2) Quelques diagnostics fort justes :

- « Nous n’avons voulu remettre en cause ni notre processus de qualification d’une classe d’âge, ni notre organisation pour la gestion des ressources humaines et l’adaptation de l’offre et de la demande de travail, … . Nous avons refusé de voir que nous traversions une crise du recrutement. » (P.22)

- « Nous sommes en Europe le pays qui taxe le plus l’emploi. » (P.23)

- « La marche à franchir pour sortir du RMI ou de l’ASS est trop élevée … . » (P.30)

- « Plusieurs millions de personne … ne maîtrisent pas l’un des six savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, Internet, les règles administratives, une langue étrangère. » (P.43)

- « … le logement constitue bien un enjeu capital pour notre pays. » (P.58)

- « … taux de recrutement des apprentis à 6% … » (P.42)

- « … mettre fin à l’inflation des garanties et au régime de la caution … . » pour le logement.
(P.61)

3) Quelques solutions auxquelles je n’adhère pas du tout (euphémisme).

- Si diminuer les charges de 20% est une bonne idée (10% au profit du salarié et 10% au profit de l’entreprise, P.23), limiter cette proposition aux PME et aux passages de CDD en CDI ne me convient pas. Une fois de plus on va créer un effet de seuil, comme seuls les français savent le faire ; et coté contrat de travail, la France a besoin de ‘nettoyer’ son code du travail mais certainement pas de nier des évidences comme le besoin de pouvoir faire appel à du travail partiel et limité dans le temps. Il faut fluidifier, ‘flexifier’ le travail et ses conditions sociales.

- « Le contrat de transition professionnelle. » (P.27)

Ce devrait être la norme, mais cela ne sera possible qu’à partir du moment où on aura mis en place les savoirs fondamentaux pour 100% de nos concitoyens, avant c’est une utopie.

- « Un ‘Small Business Act’ à la française. » (P.37)

La seule chose dont les PME ont besoin pour se développer c’est d’un environnement gratifiant la réussite, autorisant l’échec, et surtout de libertés d’entreprendre. Qu’on les laisse faire leur métier !Il faut supprimer les effets de seuil et réserver la redistribution des richesses créées aux seules sorties en capital. Une PME en croissance devrait être ‘protégée’ ! Aujourd’hui à chaque étape franchie, dans la vie d’une PME, correspond une nouvelle obligation fiscale et/ou sociale qui change significativement son équation économique et bilancielle. A chaque étape son coup de massue en lieu et place des encouragements ! C’est ça la vérité.

- « Objectif 100% de qualifiés » (P.38)

C’est incroyable comme nos politiques ne peuvent aller à l’essentiel : 100% des savoirs fondamentaux acquis pour toute classe d’âge ! Et on en est tellement loin. On fait semblant de ne pas se rappeler les dégâts causés par un tonitruant : « 80% d’une classe d’âge au baccalauréat ».


- « … organiser … une école du savoir pour tous … hors des périodes et des horaires scolaires … . » (P.43)

Si je ne m‘abuse cela revient à accepter la faillite du primaire dans notre pays ! Les instits apprécieront. Et s’il s’agit de pallier les carences du passé, pourquoi pas, mais le préalable est de faire en sorte, en priorité, qu’aucun nouvel enfant rentrant dans le système puisse en sortir sans ces savoirs fondamentaux ! Ce me semble. Quand on a du retard, il est de bon ton, au moins dans le monde professionnel privé, de ne plus en prendre de nouveau (retard) et de tâcher de rattraper ensuite le retard accumulé.

- « Mettre fin à l’inégalité … » (P.48 et un peu partout dans le livre.)

La République se doit de transmettre les savoirs fondamentaux et d’assurer le bon fonctionnement de l’ascenseur social. Tout le reste est utopique et nie les réalités de la vie et de l’homme en général. C’est en voulant légiférer sur tout, le plus souvent pour des besoins politiciens ou électoralistes, que l’on arrive aux excès de notre fiscalité aux objectifs illisibles et de notre droit social inapplicable.

Je terminerais par une ‘vision’, probablement juste, de JL Borloo mais qui mériterait à elle toute seule un livre entier : « la révolution quaternaire ». (P.36)

Sur l’air de la révolution tertiaire ayant fait suite à la révolution industrielle.

Oui le monde est en marche vers de nouvelles conditions de réalisation personnelle et envers autrui. Oui il faut s’en préoccuper et inscrire notre pays dans ce mouvement. Et pour y arriver il faut commencer par boucher les nombreuses carences.

Merci pour votre attention.

samedi 24 mars 2007

La France a-t-elle besoin de l’Europe ?

L’Europe s’est construite pendant 30 ans (de 1949, date de création du Conseil de l’Europe, à 1979, date des premières élections au suffrage direct) par des négociations entre gouvernements concernés sans la moindre consultation du citoyen.

Le premier acte de l’Europe impactant directement les citoyens, et encore pas tous, se situe en 1962 avec l’établissement de la PAC (Politique agricole commune).

Il faudra encore trente ans (1962 – 1992) pour que le citoyen soit pris à témoin par référendum pour le traité de Maastricht (1992). Ce traité instaurant la fin des nationalismes locaux au profit d’une identité européenne supranationale en matière de monnaie, de politique étrangère et de défense n’a pas été l’occasion d’un débat complet et le citoyen n’en a retenu que les querelles de politique partisane.

C’est en 2002 que le citoyen européen découvre, avec l’Euro, la réalité des 45 ans de négociations européennes. Avec l’Euro il se retrouve immergé dans du concret.

Tout à ses problèmes de conversion, et donc pas très réceptif à un discours éducatif, on lui demande de se prononcer sur une nouvelle constitution. Et, surprise, le citoyen se rebiffe et dit NON !

Ce n’est pas surprenant ! L’Euro est une vraie révolution, qui ne se limite pas à changer la virgule de place. L’Euro permet au citoyen de constater que le marché unique est loin de la réalité ; en effet, il suffit de passer une frontière, qui officiellement n’existe plus depuis longtemps, pour constater que le même véhicule est 20% moins cher ; oui il peut recevoir un chèque en Euro de tout un chacun mais il doit alors payer des frais monstrueux pour l’encaisser ; et mettons de coté la polémique sur la valse des étiquettes.

OUI la France a besoin de l’Europe, et l’Europe de la France, mais la France, c’est d’abord les français eux-mêmes, et si l’Europe veut que les français, ou tout autre citoyen européen, adhérent à l’Europe, alors il faut que l’Europe adopte une ligne d’implantation des différents actes fondateurs plus cohérente aux yeux de tout un chacun.

(Le texte en gras a été repris dans le ForumFigaro du 24/03/2007)

vendredi 23 mars 2007

JL Borloo : L'Architecte et l'Horloger

L’éditeur a du être prudent, car on ne le trouve pas partout !

Dans l’ensemble : c’est du Borloo pur sucre, mais dans un style perfectible.

Divisé en deux parties : une partie recettes de cuisine qui lui sont propres et une deuxième partie avec son avis sur divers sujets dont la politique, l’identité, la justice, la croissance, le reste du monde, … .

Il se qualifie comme « n’étant pas de la famille » et comme incarnant « la droite sociale et du centre ».

Cela ressemble fort à un programme (‘court’ comme en patinage) de candidat mais qu’il qualifie lui-même de « feuille de route » et ajoute immédiatement « je veux en être l’architecte … » !

Il veut asseoir son action sur 4 piliers comme la Tour Eiffel (EFEL, plus exactement).

‘’E ‘’mploi, ‘’F’’ormation, ‘’E’’quité, ‘’L’’ogement.

Cela se veut être du solide et de l’incontournable.

En ce qui me concerne, je dirais :

- que généralement les diagnostics sont réalistes,
- que les recettes sont les siennes mais pas les seules,
- que ses nombreux « je l’ai fait » et « ça marche » ne sont pas des démonstrations satisfaisantes,
- que certaines recettes sont caricaturales,
- et qu’enfin Mr Borloo se trompe s’il pense être le seul à pouvoir réussir les « bonnes » recettes ; il est peut-être effectivement le seul à croire en certaines recettes qui me semblent, elles, tirées par les cheveux !

Au total, je ne vois pas bien ce qu’il a voulu prouver.

Et, je serais à la place de Sarkozy, je serais bien embêté, car si Mr Borloo est certainement un homme intéressant avec qui travailler, sa feuille de route ne me semble pas pouvoir être accréditée en l’état. Pour rester sur la comparaison avec le patinage : un quadruple saut dans un programme court n’a pas la même consistance qu’en fin d’un programme long !

Ce n’est que mon avis de citoyen … quelconque !

jeudi 22 mars 2007

La France en fait-elle assez pour les familles ?

Se marier pour avoir des enfants, est une démarche naturelle qui ne devrait pas avoir besoin de l’intervention du monde politique.

Concevoir un enfant c’est faire acte de foi en l’avenir.
On souhaite être sûr que l’enfant sera logé, nourri, éduqué et pourra à son tour tenter l’aventure.

Sachant que :

- Un jeune couple doit faire appel aux parents pour le logement,
- Même si les deux travaillent, ils ne sont pas sûrs de faire face,
- Les crèches sont absentes ou fermées aux heures utiles,
- En ce qui concerne l’éducation, mieux vaut prévoir des ressources complémentaires pour faire appel à l’assistance privée au vu des carences de l’Education Nationale,
- Les parents, ruinés par le système, ont de plus en plus de mal à aider leurs enfants au démarrage dans la vie : ils doivent faire face à la fonte de leur propre retraite ainsi qu’à un minimum de précaution pour leur fin de vie.


Au total, certaines familles font des enfants, pour subvenir à leurs besoins fondamentaux à travers les minima sociaux, et d’autres n’osent pas ou remettent à plus tard, faute de boucler les fins de mois de leur couple besogneux.

(La partie en gras a été publiée dans le Figaro quotidien du 17/03/07)

F. Hollande : chapeau !

J’ai écouté F. Hollande à la tribune du rassemblement des élus socialistes et républicains sur LCP (Merci à la chaîne !) Dimanche 18/03 en fin de matinée.

Je me suis régalé ! Quel tribun !
Je ne le connaissais pas sous cet angle … je le voyais plutôt austère, même ‘bonnet de nuit’.
Impressionnant … il avait une ou deux feuilles de papier (découvertes quand il les a pliées pour quitter l’estrade !) et n’y a jamais fait appel du moins de façon perceptible (prompteur ?).
L’humour n’enlevait rien à la ‘violence’ des attaques.
De taille et d’estoc !
Pourfendant à droite comme au centre.
Faisant faire plusieurs grands écarts à NS, de Blum à Le Pen, de Rivarol à Maurras !
Et pour finir de grandes incantations pour Ségolène.

Du pur Nicolas Canteloup dans ses grands jours!

J’ai continué ensuite par Dimanche + (impertinent mais plus sérieux) et la semaine des Guignols !
Mon déjeuner dominical télévisuel a été un vrai régal !
Au moins je n’ai pas eu besoin de me prendre la tête.
Merci François !

vendredi 16 mars 2007

A vous de juger … S. Royal

J’avoue avoir été ‘séduit’ par la prestation de Ségolène R. en première partie.
Je me suis pincé … et néanmoins cela a continué !

Puis est venue la tirade sur les bénéfices ! Et là tout a commencé à basculer !

Alors quoi ? Ségolène est parfaite dans le rôle de la défense de la veuve et de l’orphelin, parfaite dans la défense de l’individu, on y croit ! Mais à tout bien y réfléchir c’est assez facile de dire OUI à tout un chacun, et c’est plaisant pour celui qui reçoit cet assentiment à toutes ses petites misères.

Mais est-ce vraiment ce qu’on attend d’un Président de la République ?
Est-ce le type de Président dont a besoin notre pays embourbé dans son passé et les lourdeurs qui en découlent sous formes d’acquits divers et variés qui n’ont plus lieu d’être ?

La réponse est bien évidemment NON !

Et la réponse vaut tout autant pour F. Bayrou qui veut supprimer les clivages. Mais ce sont ces différences qui donnent l’occasion de faire un choix ! Un vrai choix, un choix de société et un choix pour un avenir dynamique, constructif, réfléchi, fait de convictions et de références à des vraies valeurs !

Mais revenons à Ségolène Royal.

Pour moi Ségolène a une fois de plus fait la démonstration de l’incohérence de sa candidature.
Elle a séduit les militants du PS, et comme elle le dit elle-même, surtout les nouveaux militants ! Elle les a séduits par une belle image ! Et c’est tout !

Pour moi, les postures (répétées et en particulier hier dans « A vous de juger … ») disqualifiantes de Mme Royal sont les suivantes :

- « Tout dépend de moi ! ».
Et aujourd’hui c’est bien ce qui fait problème. Comme elle le dit elle-même : elle ne « répondra pas à des questions techniques », elle « trace les grandes orientations ». On aurait pu envisager un Président ‘leader d’opinion’ avec une équipe en béton ; mais voilà, le peu de respect que Mme Royal accorde à tout un chacun, membre ou pas de son ‘équipe’, la propulse seule au milieu de la mêlée, et là elle ne fait carrément pas le poids !

- « C’est une bonne référence les 35 heures », en parlant du temps de travail des enseignants.
En ce qui me concerne, ce que j’ai retenu de la candidate, c’est une réponse hésitante, non argumentée et toujours dans l’imprécision, alors même que sa petite phrase avait déjà fait débat ! Les enseignants apprécieront !

- Mettons de coté les réponses dogmatiques sur l’argent et l’économie (absences totale de la moindre réponse).

Mais plus encore, comme certains, j’ai pu noter que la candidate a complètement perdu son self control au cours de son entretien avec Eric Le Boucher. Changement d’intonation flagrante et surtout visage complètement déformé !
Se mettre en colère pour défendre ses idées, c’est moyen, mais pour masquer son incompétence c’est une faute !

Peut-on envisager confier l’arme nucléaire à un individu sans self control ? NON !

Aujourd’hui il serait peut-être encore temps de changer de candidat ?!
DSK y songe sûrement. Le PS dans son ensemble probablement.

Mais malheureusement le mal est fait !
La démocratie est à nouveau flouée, et à travers elle les français qui n’auront pas la possibilité d’assister à un véritable affrontement programme contre programme.

Nicolas Sarkozy continue son chemin, avec conviction, avec sérénité, avec ténacité ; il emportera probablement la décision ultime, je le souhaite, mais son parcours et son programme ne pourront probablement pas être validés par une confrontation sérieuse qui lui aurait assuré une légitimité pour passer à l’acte selon ses idées pour la France.

A suivre.

mercredi 14 mars 2007

La Débandade …

Que constate-t-on aujourd’hui ?

1) Ségolène Royal n’arrête pas de surprendre tout son monde et c’est CARNAVAL. DSK commence à se dire qu’il n’aurait jamais du accepter de monter dans un navire à la dérive. Il commence à songer à une exsanguination complète : exit ROYAL, incompétente, et formation d’un ticket de centre gauche avec Bayrou. Fabius en réponse regarde à gauche !

2) Bayrou, sur un petit nuage, est bien conscient qu’il est sur un chemin de traverse qui sent bon la noisette avec sa flore exubérante et ses chevaux en liberté. Le problème, c’est qu’au bout, il y a le carrefour des élections législatives qui, lui, est fort encombré ! Et s’il accepte une proposition de DSK, au mieux il fera la moitié des scores prévisibles du PS et de l’UDF, soit environ 17%. Pour un PS ramené à 15% ou en-dessous.

3) Le Pen nous a tous enfumé avec ses signatures et pendant ce temps là il laboure profond. Il ne devrait pas avoir de mal à racoler encore quelques déçus de tout bord. Pour quel score ? Probablement amélioré mais pas significativement ! Va pour 15%, et 20% au plus.

Au total il reste qui ?

Le seul candidat qui a un programme, des convictions, une stature de chef d’Etat et qui prend le temps d’aller à la rencontre de tout un chacun pour expliquer ce qu’il veut pour la France et les français, tous les français! Nicolas Sarkozy.

Exit les votes ‘utiles’ d’antan tellement ils paraîtront hors de propos et insignifiants eu égard aux enjeux.

Et, du coup, ce jour, je pense que Sarkozy peut faire plus de 30% au premier tour, et même, si la débandade se confirme dans les semaines qui viennent, on peut se prendre à rêver à une élection au premier tour ! Nombre de français ne voudront pas revivre le 21 avril.

samedi 10 mars 2007

Les Vérités de Claude Allègre …

Dans le Figaro de ce jour Claudre Allègre dit entre autres :

- « La baisse du niveau est une réalité. Selon les statistiques officielles, 20 % des élèves qui entrent en 6e ne savent pas lire. Je suis plus pessimiste encore: j'estime que30 % des élèves qui entrent au collège ne lisent pas couramment. La priorité, c'est d'apprendre à lire et à s'exprimer! »

- « C'est gentillet de faire des classes de neige et de visiter des usines de betteraves mais la priorité est de savoir lire, écrire et compter! »

Le constat, une fois de plus, est sans appel et, une fois de plus, quelqu’un de sensé met les priorités au bon endroit : « lire, écrire, compter ».

Merci Mr Allègre.

Malheureusement un peu plus loin notre Ministre désabusé nous assène la phrase qui tue !

« Mais je crois plutôt que rien ne changera. On ne fera aucune réforme. »

Et la faute à qui selon lui :

« Car les syndicats, au premier rang desquels le Snes, font de l'ultra corporatisme et n'ont aucun projet éducatif. »

Claude Allègre a, dans le même article, disqualifié Bayrou et Royal sur le sujet de l’Education Nationale. Il avoue être plus proche de Sarkozy.
Mais si vraiment son intention était de briguer la place, il devrait montrer un peu plus d’enthousiasme et ne pas abandonner par avance toute idée de réforme.
Il s’est disqualifié tout seul.

De toute façon ce sont les enseignants eux-mêmes qui doivent faire le premier pas.

Mais où sont les enseignants ?
Que font-ils ?
Qu’attendent-ils pour se prendre en charge ?

Quand vont-ils enfin se décider à faire sauter les trois verrous de l’Education Nationale ; il faut :

- Briser le microcosme militant qui détient tous les pouvoirs et décide, entre autres, des affectations, des rémunérations, des programmes et des budgets !

- Défaire l’amalgame entre le corps enseignant, seul apte à discuter de l’Education Nationale dans ses fondements et ses objectifs, avec une population (les forces administratives et d’entretien des locaux) qui n’a pas sa place dans le débat !

- Réformer les manuels scolaires inaccessibles à tout un chacun !

Certains enseignants, intervenants du Forum du Figaro, ont essayé de me suggérer que ces sujets étaient délicats ! Je n’en doute pas, mais est-ce une raison pour ne pas les aborder ? Non, au contraire, d’autant plus que l’on est en campagne, c’est le moment d’interpeller les candidats ! Alors groupez vous et faites le ! C’est autant pour vos enfants que pour les nôtres.
Et dans deux mois il sera trop tard !

Mieux, rejoignez N. Sarkozy, le seul homme ayant des convictions de valeurs républicaines, MAIS, même si vous le faîtes, il faut l'interpeller maintenant pour que son programme soit clair et net, et qu'une fois avoir recueilli dans les urnes l'assentiment de la majorité il puisse avoir les mains libres pour mettre son programme en action.

M E R C I.

vendredi 2 mars 2007

2 ans d’efforts sans précédents ! ... et puis ... RIEN!

Suite à la Tribune de Mr le Professeur Lucien Israël dans le Figaro du 01/03/07, Mr le Ministre, Gilles de Robien, a répondu dans le Figaro du 02/03/07.

Vous trouverez ci-dessous ma lettre ouverte à Mr le Ministre, et les deux articles parus postés en fin de lettre.

Monsieur le Ministre,

L’article du Professeur Israël, qui se voulait informatif et scientifique, objectif atteint, ne méritait en rien une réponse sous forme de ‘droit de réponse’ pour lancer une polémique.

Si je mets volontiers à votre crédit la remise en cause de la méthode globale, au moins dans votre discours public.

Par contre quand je lis dans le même article : « … : travail systématique au début du cours préparatoire sur les sons et les lettres qui les transcrivent, travail sur la syllabe, décomposition des mots. » ; je prends peur ! Cela ressemble fort à des principes de méthode globale !

Et si je les rapproche des références (FigMag du 17/02) de Mr Philippe Meirieu : « … les enquêtes du ministère ont montré que seulement 6% des enfants en fin de sixième ont des problèmes pour associer lettres et syllabes à des sons », je me dis, qu’au total, la similitude de vos propos avec ce « Pape » qui a fait tant de dégâts nous laissent à penser que vous êtes toujours sous influence et que vos engagements ressemblent forts à de la poudre aux yeux !

En fait, comme tous vos prédécesseurs, vous n’avez rien fait !

Vous n’avez rien fait pour briser le microcosme militant, à la recherche de leurs dogmes perdus et voulant nous entraîner dans leur spirale de l’échec, lequel microcosme détient tous les pouvoirs et décide, entre autres, des affectations, des rémunérations, des programmes et des budgets !

Vous n’avez rien fait pour briser un amalgame d’un autre monde entre le corps enseignant, seul apte à discuter de l’Education Nationale dans ses fondements et ses objectifs, avec une population (les forces administratives et d’entretien des locaux) fort méritante, certes, mais qui n’a pas sa place dans le débat ! Cet amalgame dénature la représentativité des syndicats.

Vous n’avez rien fait pour réformer les manuels scolaires inaccessibles à tout un chacun !

Par contre, maintenant que la polémique est lancée … SVP Mesdames, Messieurs les Candidats, allons au fond des choses ! L’Education est stratégique pour l’avenir de notre pays.

Et que Le Figaro, que je respecte grandement, ne serait-ce que pour la place consacrée aux différents débats, continue son effort et rende le débat permanent dans ses colonnes, au lieu d’occulter deux jours de suite, sur le web, ces prises de position qui me semblent pertinentes d’une part et nécessitant débat en cette période électorale.

Discutons en ! Et allons jusqu’aux décrets d’application !

Respectueusement vôtre,

Eric M.



Article de Mr L. Israël
______________________________________

Le Figaro du 01/03/2007
Par Lucien Israël
Professeur Emérite de Cancérologie.


Les difficultés que rencontre l'institution scolaire et, plus généralement, l’évolution, des comportements des jeunes ont fait couler beaucoup d'encre ces dernières années. Etonnamment, en dépit de l’importance des enjeux, ce sujet n'a pas vraiment été abordé jusqu’à maintenant par les candidats à l'élection présidentielle. L'ampleur de la tâche en effraie sans doute plus d'un.

Pour l'aborder, voyons sereinement les faits, les conséquences et les causes.

Je commencerai par le constat suivant: en décembre 2001,l'OCDE a mené une étude dans trente-deux pays sur la capacité de lecture et de compréhension à l'entrée en 6e. Pour la compréhension de l'écrit, la France était au 14e rang. Et ce n'était guère plus brillant dans les domaines techniques et scientifiques, domaines dans lesquels les pays anglo-saxons nous devancent largement.

Un niveau médiocre ou faible en lecture, écriture, grammaire, etc., compromet l'avenir des jeunes et de la société : il existe quelques dizaines de milliers de mots dans une langue qui servent à comprendre, à s'exprimer et à s'imprégner d'une culture. La richesse du vocabulaire et l'usage de la grammaire sont les principaux moyens d'acquérir le sentiment d'appartenance à un groupe culturel. Celui-ci est en effet basé sur son histoire mais aussi sur sa langue. Et cela concerne tous les enfants, et pas seulement les enfants d'immigrés.

Par ailleurs, nous ne cessons de nous parler à nous-mêmes. Un vocabulaire restreint, des significations imprécises, empêchent de se parler à soi-même, non seulement on ne lit pas, non seulement on ne communique pas correctement avec autrui, mais on ne communique pas non plus avec soi-même, donc on ne se connaît pas. Si on n'a pas de subjectivité soi-même, on n'a pas la notion de l'existence d'une subjectivité chez autrui. Par conséquent, en cas de désaccord avec autrui, on ne discute pas , on tape dessus!

La neurophysiologie est à cet égard très éclairante: elle permet de faire le lien entre les faits constatés plus hauts et leurs causes: le cerveau gauche est celui de l'analyse, en particulier de l'analyse des mots (cela est valable pour les droitiers et pour un certain nombre de gauchers. Pour les autres, c'est l'hémisphère droit qui remplit ce rôle. L'hémisphère gauche est celui de l'analyse des idées, de leur perception, de leur enregistrement, de leur comparaison à d'autres, de leur critique ; celui, aussi, de la mémorisation. L'hémisphère droit, au contraire, est celui de l'émotion - positive ou négative -, de la perception non analysable, du sentiment. Les enfants, par exemple, perçoivent par leur cerveau droit ce qu'ils regardent à la télévision. S'ils ont un cerveau gauche « en bon état », ils sont capables de comprendre et de critiquer ce que leur cerveau droit reçoit, car les deux hémisphères communiquent. Si au contraire le cerveau gauche a été « abandonné », ils sont entièrement livrés aux images qui leur sont montrées. d

Il se trouve qu'une révolution pédagogique a eu lieu à la fin des années 1970, qui concernait, l'ensemble des enseignements de l'école primaire. Si l'on prend le cas précis de la méthode d'apprentissage de la lecture et de l'écriture, on sait que la méthode utilisée aujourd'hui t est celle de la méthode globale (la semi-globale revenant exactement au même). La méthode syllabique fait appel au cerveau gauche puisqu'elle consiste à décortiquer les mots en syllabes et en lettres. La méthode globale, qui consiste à reconnaître la forme des mots, s'appuie au contraire sur l'hémisphère droit puisqu'elle est basée sur l'intuition.
Les méthodes d'apprentissage actuelles laissent en friche l'hémisphère gauche. Il ne reçoit que peu d'informations et de sollicitations. Le registre lexical est pauvre et, par conséquent, la compréhension du monde, de soi-même et des autres bien moindre. Je prendrai l'exemple concret des Esquimaux: leur langue comporte une soixantaine de mots différents pour évoquer la neige : ils perçoivent, par conséquent, une foule de nuances que nous-mêmes ne voyons pas. Des conséquences sont déjà visibles et ne peuvent que s'aggraver: la place est libre pour l'impulsif, la violence et la capacité d'être dominé par autrui ou de se donner à lui sans réfléchir. De même, des quantités de choses échapperont à tout jamais à ceux qui n'ont pas accès à la grammaire. Qu'attendent les candidats à l'élection présidentielle pour annoncer une véritable réhabilitation de l'enseignement primaire ?

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Article sous forme de droit de réponse de Mr le Ministre
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Le Figaro du 02/03/2007

Par Gilles de Robien
Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement, supérieur et de la Recherche.

Dans Le Figaro d'hier, Lucien Israël signe une tribune intitulée « A quand une vraie réhabilitation de l'enseignement primaire? » Lui et moi sommes en parfait accord: lire, écrire; compter, assimiler les règles essentielles du vivre ensemble, tous ces savoirs doivent être acquis le plus tôt possible à l'école primaire.

Les maîtres sont attachés à la transmission de ces savoirs, encore faut-il qu'ils reçoivent des consignes et des instructions claires. Encore faut-il que leur formation soit efficace. C'est à ces conditions que l'école de la République continuera à faire la fierté de notre pays.

J'en viens à ce que Lucien Israël passe sous silence, l'effort sans précédent qui a été accompli depuis deux ans pour refonder l'enseignement primaire.

La lecture d'abord: je rappelle que depuis mars 2006 les approches globales et assimilées de la lecture sont proscrites des programmes. Le professeur Israël cite les recherches récentes en neurophysiologie, et il a raison de le faire.
C'est précisément en m'appuyant sur ces résultats que j'ai pris les décisions qui s'imposaient depuis longtemps: travail systématique au début du cours préparatoire sur les sons et sur les lettres qui les transcrivent, travail sur la syllabe, décomposition des mots.

Lucien Israël souligne l'importante de la grammaire: il a encore raison! C'est pourquoi j'ai décidé des leçons progressives et systématiques de grammaire qui donnent toute leur place aux exercices. Je remercie d'ailleurs l'académicien Erik Orsenna de m'avoir éclairé dans cette entreprise de bon sens qui fait de l'apprentissage de la règle un corollaire de la liberté d'expression.

Quant au vocabulaire, je dis volontiers: « Fort bien! » Ce sera même l'objet du rapport que me remettra bientôt le linguiste Alain Bentolila.
Et, là aussi, l'objectif est d'acquérir progressivement du vocabulaire, avec quelques principes simples et efficaces: dès la grande section de maternelle, l'apprentissage d'un nouveau mot par jour, la définition de listes de mots que tous les élèves devront connaître, classe après classe, des plus simples aux plus complexes. Lucien Israël aurait pu encore évoquer le calcul dont je vais également renforcer la maîtrise à l'école par une pratique quotidienne du calcul mental, et par un apprentissage plus précoce et plus systématique des quatre opérations.

Oui, les savoirs fondamentaux, la lecture, la grammaire, le vocabulaire, le calcul sont, comme l'écrit le professeur Israël, « les principaux moyens d'acquérir un sentiment d'appartenance à un groupe culturel ».C'est la même idée que j'ai mise en pratique en présentant le socle commun de connaissances et de compétences : tout ce que les élèves doivent apprendre au cours de leur scolarité obligatoire.

J'ai dit en effet que ces savoirs fondamentaux constituent le « ciment de la nation », cette culture commune qui peut nous faire échapper aux dérives communautaristes, sectaires, à l'égoïsme et aussi, j'en suis convaincu, à la violence en rendant possible le dialogue et l'échange.
Donner à un enfant les moyens de dire ce qu'il éprouve, ce qu'il pense, c'est d'une certaine façon l'aider à s'élever spirituellement et à éviter la violence. En venir aux mots pour ne pas en venir aux mains: c'est pour l'Éducation nationale, plus que jamais, un impératif.

Ce souci minutieux de la transmission des savoirs fondamentaux est ancré dans une profonde réforme de la formation des maîtres, appliquée dès la prochaine rentrée. J'ai institué une véritable formation en alternance : l'université et le terrain. À tous les moments de leur cursus, les professeurs rencontreront des élèves: ils seront guidés par le souci de l'efficacité pédagogique et de la transmission des savoirs.

Non, d'évidence, l'enseignement primaire n'est pas oublié! Au contraire, il est l'objet de tous les soins du ministère de l'Éducation nationale.

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