mardi 20 novembre 2007

Loi sur les heures supplémentaires : faut-il avoir fait Maths Sup pour tout comprendre ???

C'est la question posée par notre ami Edouard SASSARD, Tête du Réseau 'Nouvelle Société' de Franche-Comté.

Et voici ma réponse postée ce jour sur le site:



Les Heures Supplémentaires sont-elles applicables ou NON?!!!!



Une fois de plus l'intention est louable et la réalisation IMPOSSIBLE ... un mot malgré tout bien français!

Le candidat Président s'était engagé à:

- redonner le goût du travail aux français,
- corréler l'augmentation du pouvoir d'achat à l'augmentation du travail.

Tout cela a été résumé dans un slogan de campagne: "Travailler PLUS pour gagner PLUS".

Jusque là tout semble clair et facile à mettre en oeuvre.

Mais voilà, la gente politique et son équipe de grands commis de l'Etat se sont une fois de plus tirés dans le pied!
Tout de suite, le pire a été envisagé:

- Les entreprises, délinquants notoires, vont tourner la loi à leur profit.
- Les salariés vont être exploités.
- Le chômage va augmenter.

Mais il ne faut pas oublier les vérités incontournables:

- Les carnets de commande ne se remplissent pas à coup de lois.
- On ne peut pas en même temps demander que les prix à la consommation baissent et que la compétitivité des entreprises augmentent, donc leurs profits redistribuables en salaires, en investissements, et en dividendes.
- Les charges sur le travail sont prohibitives et contre-productives.
- On ne peut pas révolutionner les grands équilibres budgétaires d'un coup de baguette magique.
- L'Economie française est totalement dépendante du marché mondial.

Et donc,

- Bien sûr qu'un chef d'entreprise avec un carnet de commandes en augmentation choisira les heures supplémentaires plutôt qu'une nouvelle embauche.
- Bien sûr qu'un chef d'entreprise, en profit ou pas, mais qui ne voit pas son carnet de commande augmenter, 'inventera' des heures supplémentaires détaxées pour réaliser des augmentations de salaire à moindre coût pour tout le monde.

La belle affaire!

Et quoi ?

- Le chef d'entreprise qui a choisi dans un premier temps les heures supplémentaires sera bien obligé d'embaucher si son carnet de commandes continue à augmenter puisque le nombre d'heures supplémentaires est contingenté. Et même si ces heures supplémentaires jouent le rôle de variable d'ajustement de façon récurrente, c'est de la création de richesses supplémentaires, c'est du pouvoir d'achat en plus, ce sont des rentrées complémentaires pour l'Etat.

- Le chef d'entreprise qui a, aux yeux de certains, 'détourné' la loi aura en fait distribué du pouvoir d'achat que l'on retrouvera dans les comptes de la nation et même si la situation demeure pérenne, cela reviendra en fait à avoir descendu artificiellement ses taux de cotisation d'environ 10% ce qui l'amènera à un taux global d'environ 45%+, ce qui est encore prohibitif et dans la fourchette haute de la moyenne de l'UE.

Le résultat sera finalement assez conforme aux objectifs non-dits derrière le Slogan "Travailler plus pour gagner plus" :

- Eradiquer le désastre des 35 heures.
- Justifier l'augmentation du nombre d'annuités de travail.
- Diminuer les charges salariales et patronales.

Alors comment faire pour transformer un désastre annoncé en succès?!

Comme vous l'a dit un intervenant ... appliquer la méthode KIS ... "Keep It Simple"!!!
(Par respect pour mes concitoyens je préfère oublier le 2éme S pour 'stupid'.)

Soit:

- Au-delà de 35H par mois les heures réalisées, dans la limite d'un quota annuel, sont détaxées.
- Pour les salariés à temps partiel la règle est la même dans la limite d'un quota calculé au pro-rata équivalent de celui des salariés à temps plein.
- Ceci est valable pour le secteur Public et le secteur Privé.
- Et surtout on s'attachera à éviter d'édicter une quelconque condition pouvant être contestée par notre 'chère' administration.

Il faudrait être enfin conscients que les discussions 'administratives' autour de nos lois économiques et sociales nous coûtent probablement plusieurs points de croissance et créent le besoin d'avoir recours à une administration pléthorique qui pèse dans le budget.

Pour s'en convaincre il suffit d'analyser les dernières 'perles':

- Pour diminuer l'impact du coût du pétrole, on diminue les charges patronales et pas la TIPP.
- Pour satisfaire on ne sait qui on envisage de taxer les revenus distribués au titre de la rémunération de capitaux accumulés sur un livret CNE au-delà des 15 300 Euros statutaires au lieu de dire tout simplement que le livret CNE ne pourra pas dépasser un montant global de 15 300 Euros.

Comme moi vous entendez déjà les cris d'orfraie de certains: "On ne peut pas faireça!!! ... IMPOSSIBLE par ce qu'alors ... !!!"
Bien sûr qu'il existe une fouletitude de bonnes raisons ... mais on voit aussi le résultat ... à force de vouloir ménager la chèvre et le chou ... on ne fait plus rien, ou pire, plus personne ne comprend pourquoi on le fait.


L'économie n'est pas compatible avec la Politique.
Les règles doivent être simples, compréhensibles, justifiées, applicables, pérennes et non rétro-actives.

Enfin il faut avoir confiance en chacun.
Il faut arrêter de pénaliser les acteurs économiques sains de corps et d'esprit pour essayer de coincer la frange infinitésimale de tricheurs.

KIS !

dimanche 18 novembre 2007

Martin Hirsch : Ouverture et pragmatisme !

Mr Hirsch était l’invité du ‘Grand Journal’ de Canal + aujourd’hui !

Pour moi c’était une première rencontre télévisuelle.

Cet homme est remarquable !
On le dit de ‘gauche’, …, pourquoi pas ?
En ce qui me concerne, catalogué ‘de droite’, j’ai été enthousiasmé par son discours.

Cet homme est plein de bon sens, mais surtout il est ‘généreux’, non pas qu’il soit prêt à donner sa chemise, non il est généreux vis-à-vis d’autrui. Il est généreux par nature, sans exclusive et sans dogmatisme. Il veut ‘agir’ dans le bon sens et avec bon sens.

Il ne reste plus qu’à souhaiter que son appel à tout un chacun soit largement entendu et suivi d’effet.

Qu’a-t-il demandé ?

Mr Hirsch demande à chacun de regarder autour de lui et d’ouvrir la porte, de faire dans la mesure de ses moyens, mais de faire. (Traduction libre de l’auteur de ce post.)

Lui-même a dit (traduction libre de l’auteur de ce post) que ceux qui se gaussaient de l’étroitesse de son budget (25 millions au jour j, et devenus 35 millions à j + 6 mois !) feraient mieux de réfléchir à ce que sont devenus les milliards dépensés par ses prédécesseurs !

MERCI MONSIEUR … !

Faites encore quelques interventions télévisuelles de cette qualité (vous n’aimez pas … mais … il faut le faire !) et vous trouverez nombre de nos concitoyens à vos cotés.

Maintenant, pardonnez-moi, c’est mon coté militant ‘sale gosse’, je terminerais en disant combien ridicules m’ont paru les rappels à l’ordre adressés, ces jours-ci, à Mr Hirsch par Mme Royal ou Mr JP Eyraud(DAL), tout deux engoncés dans leurs postures militantes et dogmatiques stériles !

Les français jugeront sur pièce.
Dénigrement contre actions … je sais qui gagnera.

mardi 13 novembre 2007

L'UMP ... gardien du temple!

L'UMP engagée depuis toujours derrière le Président Sarkozy annonce le suivi en temps réel de la réalisation des engagements de la campagne présidentielle.

Voilà une bonne nouvelle!

Cela n'avait jamais été fait à ce jour!

Enfin une équipe qui s'engage à faire ce pourquoi elle a été élue.

Il faut soutenir notre équipe!

En cliquant sur le lien, vous accéderez à la vidéo de l'entretien entre Patrick Devedjian et Vincent Ducrey.

Et en colonne de droite vous disposez du bouton d'accés à ce Tableau de Bord.

N'hésitez pas à en prendre connaissance et à y laisser vos commentaires personnels.

Cordialement vôtre,

samedi 10 novembre 2007

Philippe Marini veut fiscaliser le livret A (Le Figaro du 8/11)

Le raisonnement est apparemment juste.

Les livrets saturés, et avec une certaine constance en un tel état, sont des livrets dont les détenteurs n’ont pas besoin de faire appel à cette épargne au quotidien. Dont acte.

Pour de tels détenteurs, ces 15300 Euros s’inscrivent dans un schéma de trésorerie hiérarchisé par les options fiscales et monétaires: Compte Chèque rémunéré ou non, Compte Epargne, Compte de Développement Durable (défiscalisé mais aussi plafonné), Livret A, Livret d’Epargne Populaire, …, Sivav monétaire, Billets à Terme, … .
(Analyse d’opportunité forcément utilisée par tout Sénateur un tant soit peu attentif à sa trésorerie et à sa situation fiscale!)

Si Mr Marini estime que la capitalisation et la rémunération de ces comptes CNE au-delà de la limite des 15300 Euros ne se justifie pas, qu’il le dise, … MAIS SIMPLEMENT : « La rémunération d’un compte CNE ne saurait dépasser 15300 Euros multiplié par le taux de rémunération en vigueur au 31/12». Point barre !

Les titulaires/épargnants en tireront les conclusions qu’ils jugeront opportunes.

Et il est probable que les excédents en capitaux iront s’investir ailleurs.
Ce qui ne conviendra certainement pas à La Poste ou au groupe Caisse d’Epargne !

ALORS ?!
Alors … ! On arrête de prendre ‘les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages’. On fait ce qui fait sens et on ne fait pas ce qui peut avoir des conséquences pire que le mal !
C’est un choix … politique éventuellement … même certainement !

Accessoirement … on réfléchit préalablement à toute déclaration iconoclaste.

Charges Sociales contre TIPP.

Quand comprendra t’on que seuls la cohérence et la lisibilité du budget, et donc de la fiscalité, sont aptes à fédérer et libérer les énergies pour créer des richesses nouvelles et donc de la croissance?!

La TIPP, c’est mathématique, à hauteur de 80% environ du prix à la pompe, multiplie par cinq toute variation du prix du pétrole brut!

C’est faire atteinte à nos facultés intellectuelles que de penser que nous ne sommes pas assez ‘intelligents’ pour interpréter l’offre compensatoire sur les charges sociales proposée aux marins- pêcheurs comme un ‘choix politique’ de vouloir préserver le résultat, bénéfique pour le budget, de la ponction, soit disant inodore et sans saveur, sur le pouvoir d’achat de tout un chacun, réalisée par l’augmentation de la TIPP ; la responsabilité d’une telle augmentation étant, bien entendu, rejetée sur autrui!

Il est impossible de considérer un tel choix comme du pragmatisme!

lundi 5 novembre 2007

'LAIT' Dindons de la Farce?! Plus qu'un malaise!



C'est sur une pleine page dans nos quotidiens que "Les Produits Laitiers", ou CNIEL (voir définition en fin de post), expriment leur colère: "Nous ne serons pas les dindons de la farce".

Qu'ils se rassurent, j'ai lu, relu, leur prose, et ce jusqu'à plus soif!

Comme nous tous, je suis très intéressé à tout ce qui touche au pouvoir d'achat de chacun.

Mais impossible de ne pas ressentir plus qu'un malaise à cette lecture, ..., que l'on se mette à la place du consommateur ou que l'on adopte le point de vue du producteur de lait.

- Premier malaise:

Le CNIEL parle au nom des producteurs (éleveurs de bétail produisant du lait), ET AUSSI des transformateurs (industriels produisant des articles de consommation à base de lait). Même si le CNIEL est une structure unitaire, j'aimerais être sûr que ces deux familles vont profiter équitablement de la remontée des cours du lait.

- Deuxième malaise:

Quand je lis:"Actuellement, la demande est nettement supérieure à l'offre. Donc le prix du lait augmente.", je ne peux m'empêcher de penser à la contre-proposition: "L'offre est supérieure à la demande. Donc les prix baissent.", et alors quoi?! Que proposerait alors le CNIEL aux producteurs? Alors même que les transformateurs eux n'ont aucun problème pour maintenir leurs marges! Leur prix de revient varie, leur prix de vente aussi, leur seul souci étant d'adapter leur offre à la demande, et leurs marges restent intactes.

- Troisième malaise:

"Or certains distributeurs brandissent la menace de refuser aux industriels la hausse de tarifs des produits laitiers. Ce faisant, ils refusent aux producteurs de lait français le simple maintien de leur pouvoir d’achat."

Double malaise!

Malaise déjà signalé par rapport à la seule augmentation des prix des produits manufacturés.
Et malaise par rapport au terrible aveu: "... le simple maintien du pouvoir d’achat" des producteurs. CQFD: si les prix à la production avaient augmenté de façon significative, comme on veut nous le faire croire, alors on devrait retrouver une augmentation du pouvoir d'achat chez les producteurs!

- Dernier malaise:

"On vous ment."

Malaise, gros malaise, car je doute que les transformateurs du lait soient eux-mêmes prêts à s'engager à limiter leur propre hausse de prix à celle du prix à la production du lait dans leur prix de revient!

Au total, je crains fort que les producteurs de lait soient une fois encore "les dindons de la farce" au même titre que tous leurs confréres producteurs agricoles ou viticulteurs.

Est'il souhaitable pour autant de légiférer en la matière?
Je ne le crois, je ne le souhaite pas!

Mais néanmoins il serait temps de se pencher sur une équation de base fondamentale: toute personne produisant un travail quantifiable devrait, à tout le moins, en tirer profit, lequel profit devrait être équitable quel que soit le travail fourni.

Et corollaire indispensable: nul ne devrait pouvoir s'enrichir sur le dos de producteurs efficients à qui le marché refuse les moyens de s'en sortir à leur seul niveau de commercialisation.

Quand le déséquilibre devient trop flagrant, alors oui, il faut peut-être légiférer pour protéger certaines productions indispensables à la nation.

On peut rêver!


CNIEL : Créé en 1973, le CNIEL, Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière est l'organe représentatif des éleveurs laitiers (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) et des industries de transformation laitière de statut coopératif (Fédération Nationale des Coopératives Laitières) ou privé (Fédération Nationale de l'Industrie Laitière).