jeudi 2 avril 2009

Partage des Richesses ... Ne nous trompons pas de combat!

La communication spectacle est certainement le principal boulet que le Monde doit traîner aujourd'hui. Pour assurer les différentes Unes il faut faire du sensationnel au détriment de l'essentiel; pire, cette 'com people-isée' véhicule de fausses idées qui créent de vraies polémiques qui servent d'écran de fumée aux vrais problèmes. STOP.

Cela fait 30 ans au moins que la communication ne s'intéresse qu'à la partie émergée de l'iceberg, les multinationales et leurs cohortes d'excès en tout genre.
Cela fait 30 ans au moins que les multinationales détruisent des emplois et ravalent leur façade à coups de joint-ventures ou autres acquisitions.
Certes ces mêmes multinationales sont les seules aptes à véhiculer des chiffres à faire dresser les cheveux droits sur la tête de tout un chacun; que cela soit les profits, les pertes, les embauches, les licenciements, les salaires de leurs dirigeants, ... . Et bien sûr nul ne pense à faire du relatif ou à calculer le moindre ratio. STOP.

Et c'est à partir de ce constat que nos gouvernants veulent légiférer,
ENCORE(!).
En oubliant, au passage, bien sûr, de s'interroger sur l'impact de leurs élucubrations sur la partie immergée de l'iceberg, celle de la cohorte des individus et de leurs entreprises qui représentent les vraies fondations du peuple que l'on dit souverain, tout en négligeant de le consulter. Le réveil risque d'être dramatique une fois encore.

Venons-en à la grande supercherie en préparation: le partage des richesses.

1ére fausse idée: Richesses vs. Valeur ajoutée.

La valeur ajoutée est le résultat (positif ou pas) de l'efficience de l'entreprise AVANT constat de profits éventuels (après impôts, taxes, dotation à la participation et autres PEE) susceptibles d'être assimilés à de la création de richesses.

2éme fausse idée: Salaires et partage des Richesses.

En aucun cas la répartition des Richesses (au sens profit du terme) ne peut intervenir au niveau des salaires: au moment du constat de l’éventuelle existence de profits et/ou de création de Richesses, les salaires ont été payés depuis bien longtemps. Si création de richesses il y a, la seule question est de savoir si les salariés sont ou non actionnaires (au même titre que tout autre actionnaire).

On peut, légitimement, se poser la question de l'évolution des salaires dans la valeur ajoutée mais les statistiques à ce sujet existent depuis fort longtemps et la part salariale évolue à la marge (+ ou – 3 points sur une moyenne de 62% charges comprises sur longue période) contrairement aux charges passées de 40% à plus de 50% (+25%) en 1 ou 2 décennies (au détriment des salaires disponibles).

Et ne l'oublions pas Salaires et Charges sont fixés et prélevés avant même de savoir s'il y aura ou non bénéfice d'exploitation et encore moins des profits à venir.

Donc une fois les profits éventuels dégagés il ne peut y avoir que DEUX destinations: l'entreprise elle-même en vue d'investissements à venir, et/ou la distribution aux actionnaires, quels qu'ils soient.

L'actionnaire est par définition le dernier servi, et encore, si et seulement si, l'entreprise sait dégager du disponible.

Et rappelons-nous que l'Etat, législateur, donneur de leçons à ses heures et en ce moment en particulier, est le premier à se servir; même plus, en cas de liquidation de l'entreprise (malheureusement cela arrive), l'Etat se sert en premier, sur les restes de la ‘bête’, même devant les salariés qu'il fait semblant de défendre alors même qu'il n'a jamais participé à la moindre création de valeur dans la dite entreprise.

Arrêtons de diaboliser les entreprises en profit.
Si profits il y a l’Etat est déjà passé par là et doit accomplir sa charge régalienne de redistributeur. Le ‘hic’ c’est que l’Etat n’y arrive plus car il est dispendieux.

En fait, la vraie question en la matière devrait être celle-ci ?

« N’est-ce pas le prélèvement, par l’état, de 31% de la Valeur ajoutée (la moitié des 62% des salaires charges comprises) qui devrait être remis en cause ? »

Et, enfin, le moins que l’on se doive de faire est de tirer un grand coup de chapeau à nos entreprises en profit dans un environnement aussi hostile.

Bravo Messieurs !

2 commentaires:

Charles The Cockroach a dit…

Bravo, belle démonstration ! Ca fait du bien de lire des paroles pleines de bon sens !

eric_m_ump a dit…

Merci Mathieu,
Malheureusement le bon sens ne fait pas forcément bon ménage avec la Politique.
Un jour peut-être ...