jeudi 12 avril 2007

Un peu de décence ...

A vous tous, hommes ou femmes, qui campaient sur vos dogmes, je viens dire aujourd’hui :

Un homme vous donne librement sa pensée intime et sous prétexte que l’on est en campagne électorale chacun pense devoir lancer un anathème contre lui.

Ne pensez-vous pas qu’il eût mieux valu, auparavant, faire acte de réflexion, et ensuite d’humilité ?
Ne pensez-vous pas qu’il eût été nécessaire de vous rapprocher des principaux intéressés et de leur demander leur avis ?

Dans ce concert de bienpensance nous n’avons pas entendu les parents des enfants qui un jour sont sortis du chemin normé. Je les appelle à s’exprimer, avec courage, même si je sais que bien peu le feront, car eux ils savent qu’avant de chercher le pourquoi, ils doivent d’abord parvenir à surmonter l’épreuve. Eux savent combien il est difficile de comprendre ; eux savent combien de fois, nuit et jour, ils se repassent, en boucle, les évènements qui ont précédé leur drame ; eux savent que quel que soit l’avis d’autrui, c’est eux qui sont au milieu de la tourmente ; eux savent qu’ils sont seuls en face de l’adversité et qu’ils ne pourront retrouver la paix qu’en faisant eux-mêmes acte d’humilité devant cette fatalité.

Vous qui jugez, vous êtes bienheureux car, manifestement, vous n’avez jamais eu à vous poser une telle question.

Mais aujourd’hui, je vous demande instamment, de vous la poser ?

Nombreux sont ceux qui parmi vous ont voté des deux mains les lois sur l’avortement.
Au moins une candidate propose aujourd’hui la contraception gratuite à l’école.
Tout candidat ou presque se prépare à voter une loi sur l’euthanasie.

Vous, bienpensants, vous êtes les premiers à penser normalité, vous êtes les premiers à vouloir faire toute sorte de lois sur des sujets qui touchent à la personne humaine. Jamais le doute ne vous habite. Vous campez sur des certitudes. Mais vous ne savez rien et le matérialisme qui vous habite vous aveugle.

Alors je vous le demande, si vous étiez parents d’un enfant devenu pédophile à l’âge adulte, ne souhaiteriez vous pas trouver une porte de sortie à la question lancinante du pourquoi ?
Ne pensez-vous pas que ce serait plus supportable de vous dire que c’est peut-être du à une déviation génétique, à une maladie ? Ces parents doivent’ ils être abandonnés et désignés à la vindicte populaire comme responsables des actes déviants de leur progéniture ?

Nous n’avons pas réponse à tout et c’est heureux.
Sachons exprimer nos doutes et dans l’ignorance, comme Saint Augustin, faisons confiance à la miséricorde immanente.

RESPECT.

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